Adieu le Yukon
"Il n'y a rien de pus contagiux au monde que le rire et un bon sens de l'humour!" Claude et Mary à leur maison de campagne en Angleterre, baptisée "Allswell".
Yukon Archives: 91/112 #689
Après que Claude eut pris sa retraite de la Northern Commercial Company, le couple quitta Old Crow pour retourner dans la ville natale de Claude, Norfolk. Ils y trouvèrent une maison à proximité de celle du père de Claude. Assez ironiquement pour un couple qui avait souvent été affecté par la rareté de certaines marchandises, selon les saisons, en raison des cours d’eau gelés, des tempêtes ou de l’éloignement lorsqu’ils vivaient dans des régions isolées, les Tidd durent faire face aux défis de la pénurie d’après-guerre en Angleterre. Le 23 novembre 1947, après avoir remercié sa famille de Lancaster pour le paquet de denrées qui lui avait été envoyé pour Noël, Mary écrivit : “Oui, c’est une mauvaise période de l’année et les pénuries incroyables et les prix faramineux (s’il leur arrive d’être stables) me portent à me demander si nous pourrons un jour nous permettre 'la qualité' ” Le lait, le beurre et le sucre se vendaient à prix d’or. “Et il en est de même pour tout le reste”, fit remarquer Claude à Madame Ryder. (91/112 f. 8 MSS 365 23 novembre 1947)
C’était un bien triste changement par rapport à la corne d’abondance décrite par Mary dans sa lettre à sa famille écrite de l’Angleterre à la fin de 1933!
Son dernier séjour en Angleterre fut très éprouvant pour Mary. Claude était gravement malade et il ne lui restait que peu de temps à vivre, même s’il tentait de se montrer optimiste. Il écrivit à sa belle-mère: “ Je suis content de dire que ma santé continue de s’améliorer, même si je tâche de ne rien faire de trop exigeant physiquement. Je peux faire de la bicyclette sur une distance d’un mille ou deux, suivant le conseil de mon médecin. Cela me plaît bien puisque, comme vous le savez, je ne peux pas encore marcher très longtemps” (91/112 f. 8 MSS 365, 22 septembre 1947)
Mary est retournée à Lancaster après de décès de Claude. On la voit ici en compagnie de sa soeur Honey et de sa mère qui vécut jusqu'en 1961.
Yukon Archives: 91/112 #691, PHO 607
Mary, déjà éprouvée par le déménagement, l’installation dans une nouvelle maison et les soins prodigués à Claude, exprima des doutes quant à sa capacité à prendre soin du père âgé et de la tante de son mari.
Claude en fait bien plus qu’il ne le devrait, j’en ai bien peur - quel ange - il est tellement plein de bonne volonté - mais je m’inquiète de le voir pousser un peu trop, et oui, il y a tellement de choses qu’il faut absolument faire, même si nous ne sommes que deux. Son père et sa tante son si gentils et nous apprécions leur attachement - et trouvons pratique d’être tout près - mais bien sûr, il est hors de question qu’ils nous aident. En réalité, j’aimerais bien pouvoir en faire plus pour eux... (91/112 f. 8 MSS 365 23 novembre 1947)
Elle espérait pouvoir s’occuper davantage d’eux une fois qu’elle et Claude seraient mieux installés.
Après le décès de Claude, en 1949, Mary retourna à la maison familiale à Lancaster, où elle est décédée à son tour quelques années plus tard.
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